La démocratie directe est un modèle législatif, non pas concurrent de la démocratie représentative, mais la complétant. Un modèle actionné non par le gouvernement, l’administration ou les organes élus, mais par la base, par les citoyens. Avec la démocratie directe, les citoyens sont en capacité légale de prendre des décisions ou de corriger les lois et les décisions publiques touchant à tous les aspects de la société. Les droits référendaires suisses opèrent ainsi selon un protocole inverse de la mécanique plébiscitaire française. Au processus descendant français s’oppose le processus ascendant suisse, mode de gouvernance qui s’inspire directement du principe de subsidiarité : le citoyen ordinaire qui détient le pouvoir de faire la loi, exerce, sans intermédiaires, une compétence civique dont il a réclamé l’usage. À l’attention de ceux, nombreux en France, qui redoutent les emballements démagogiques que déclencherait l’usage de ces droits populaires, le cas de la Suisse devrait les rassurer. Loin de susciter le chaos, la démocratie directe vient en renfort des élus. Et ce, pour un rapport coût-efficacité sans pareil.
Étude réalisée par François Garçon, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UFR 03), président de l'association Démocratie Directe pour la France (DDF). Il est l’auteur du Génie des Suisses (Tallandier, 2018) et de La Suisse, pays le plus heureux du monde (Tallandier 2015). François Garçon est membre de l’assemblée générale de Contribuables Associés.
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- Créé le : Nov 06, 2019
- Catégorie: Etudes
- Type : Article unique
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